Pourquoi le nom de la section. Logo_PCF.jpg

Julien est né le 30 septembre 1913 à Gauchin-le-Gal, dans le Pas de Calais. Abandonné, il est placé dans un orphelinat D’ARRAS. Adopté par Lucine GAIGNEUR et Alfred BRETEL, Julien habite avec ses frères adoptifs Augustin et Simon, à la cité MAROC de GRENAY. Après l’école de la cité 5, où il obtient son certificat d’études, il devient mineur de fond à la fosse V des Compagnies minières de Béthune. Fosse_5.jpg

Membre de la C.G.T.U., il adhère aux jeunesses Communistes (J.C.) Après avoir pris une part active à la grande grève de 1936, Numeriser1936a.jpg

ils’engage dans les Brigades Internationales afin de lutter contre les fascistes espagnols.

Nommé Lieutenant de la brigade “La Marseillaise”, Julien est gravement blessé au pied et au poumon. Revenu dans le Pas de Calais en 1938, il s’installe à la cité MAROC. Secrétaire de la section liévinoise de l’amicale des volontaires en Espagne Républicaine, il entre au bureau régional des J.C. et collabore au journal “L’Enchainé”. Lorsque la France entre en guerre, Julien n’est pas mobilisé en raison de ses blessures. Au début du conflit,

il échappe à la répression anti-communiste, n’exerçant pas de fonction d’élu. Pendant la “drôle de guerre”, avec quelques-uns de ses amis, il joue un rôle important en faveur de la réformation du Parti Communiste dans le Bassin Minier.

A l’époque le parti condamné à la clandestinité, est affaibli par les arrestations et les défections. A partir de l’été 1940, sous ‘occupation, une seconde structure clandestine se met en place. Dans notre département, Julien fait partie du noyau de quelques-uns des dirigeants. Chargé du recrutement des J.C., le résistant a la lourde tâche de créer avec ses compagnons, l’organisation Spéciale (O.S.) dans le Pas de Calais.

C’est de là que naîtront les fameux Francs-Tireurs et Partisans français. Pour cette action, Julien notamment est soutenu à la cité 5 par ses amis.

Après avoir été l’une des grandes figures de la grève des mineurs de mai-juin 1941,

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julien est obligé d’entrer dans la clandestinité. Dès lors, il se fait appeler “Roger”. Recherché activement, il devient responsable politique (“P”) du département jusqu’au début de l’année 1942. Entré au Comité National des J.C., il a pour but d’assurer les liaisons avec les régions et interrégions.

Arrêté en 1943 à la gare de BLOIS par la Gestapo, il est transféré à PARIS pour y être interrogé et torturé. PARIS, BETHUNE, CUINCHY, puis la prison Saint-Nicaise D’ARRAS, l’occupant devine son rôle fondamental dans la résistance sans pourtant découvrir ses fonctions exactes.

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Le 13 septembre 1943, condamné, cet homme exceptionnel s’apprête à mourir. Mourir ? Qu’importe ! Parce que si pour lui le soleil va se coucher à jamais sur les fossés de la Citadelle D’ARRAS, cet humaniste sait que les combattants de l’ombre poursuivent le combat, que demain, il y aura toujours quelqu’un pour lutter contre le nazisme…

Texte - extrait du livre ; Les Citoyens de la Liberté, de Grégory PICART

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