L'internationale 1 et 2ème version

Paroles : Eugène Pottier Musique : Pierre Degeyter

1ère version

C'est la lutte finale : Groupons-nous, et demain, L'Internationale Sera le genre humain. Debout ! l'âme du prolétaire ! Travailleur groupons nous enfin. Debout ! les damnés de la terre ! Debout ! les forçats de la faim ! Pour vaincre la misère et l'ombre. Foule esclave, debout! debout ! C'est nous le droit, c'est nous le nombre Nous qui n'étions rien, soyons tout. Il n'est pas de sauveurs suprêmes : Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! Travaillons au Salut Commun. Pour que le voleur rende gorge, Pour tirer l'esprit du cachot, Allumons notre grande forge, Battons le fer quand il est chaud ! Les rois nous soûlaient de fumées, Paix entre nous, guerre aux tyrans ! Appliquons la grève aux armées, Crosse en l'air et rompons les rangs ! Bandit, prince, exploiteur ou prêtre Qui vit de l'homme est criminel ; Notre ennemi c'est notre maître Voilà le mot d'ordre éternel. L'engrenage encore va nous tordre ; Le Capital est triomphant ; La mitrailleuse fait de l'ordre En hachant la femme et l'enfant. L'Usure folle en ses colères, Sur nos cadavres calcinés, Soudé à la grève des salires La grève de assassinés. Ouvriers, paysans, nous sommes Le grand parti des travailleurs ; La terre n'appartient qu'aux hommes, L'oisif ira loger ailleurs. Combien de nos chairs se repaissent ! Si les corbeaux, si les vautours, Un de ces matins, disparaissent... Le terre tournera toujours ! Qu'enfin le passé s'engloutisse ! Qu'un genre humain transfiguré Sous le ciel clair de la justice Mûrisse avec l'épi doré ! Ne crains plus les nids de chenilles Qui gâtaient l'arbre et ses produits. Travail étends sur nos familles Tes rameaux tout rouges de fruits. C'est la lutte finale : Groupons-nous, et demain, L'Internationale Sera le genre humain.

2e version

C'est la lutte finale : Groupons-nous, et demain, L'Internationale Sera le genre humain. Debout ! les damnés de la terre ! Debout ! les forçats de la faim ! La raison tonne en son cratère, C'est l'éruption de la fin. Du passé faisons table rase, Foule esclave, debout! debout ! Le monde va changer de base : Nous ne sommes rien, soyons tout ! Il n'est pas de sauveurs suprêmes : Ni Dieu, ni César, ni tribun, Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes ! Décrétons le salut commun ! Pour que le voleur rende gorge, Pour tirer l'esprit du cachot, Soufflons nous-memes notre forge, Battons le fer quand il est chaud ! L'État comprime et la loi triche ; L'Impôt saigne le malheureux ; Nul devoir ne s'impose au riche ; Le droit du pauvre est un mot creux. C'est assez languir en tutelle, L'Égalité veut d'autres lois ; "Pas de droits sans devoirs," dit-elle, "Égaux, pas de devoirs sans droits !" Hideux dans leur apothéose, Les rois de la mine et du rail Ont-ils jamais fait autre chose Que dévaliser le travail : Dans les coffres-forts de la bande Ce qu'il a créé s'est fondu. En décrétant qu'on le lui rende Le peuple ne veut que son dû. Les rois nous soûlaient de fumées, Paix entre nous, guerre aux tyrans ! Appliquons la grève aux armées, Crosse en l'air et rompons les rangs ! S'ils s'obstinet, ces cannibales, A faire de nous des héros, Ils sauront bientôt que nos balle Sont pour nos propres généraux. Ouvriers, paysans, nous sommes Le grand parti des travailleurs ; La terre n'appartient qu'aux hommes, L'oisif ira loger ailleurs. Combien de nos chairs se repaissent ! Mais, si les corbeaux, les vautours, Un de ces matins, disparaissent, Le soleil brillera toujours ! C'est la lutte finale : Groupons-nous, et demain,

Le Chant des Partisans

Paroles de Maurice Druon et Josseph Kessel - musique d'Anna Marly

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ? Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ohé ! partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme. Ce soir, l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. Montez dans la mine, descendez des collines, Camarades. ...Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades. Ohé ! les tueurs, a la balle et au couteau, tuez vite. Ohé ! saboteur, attention à ton fardeau Dynamite... C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères. La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse. La misère. Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves. Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue nous on crève... Ici, chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe. Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre àta place. Demain du sang noir séchera au grand soleil sur les routes. Chantez, compagnons, sans la nuit la liberté nous écoute... Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ? Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux qur nos plaines ? Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh...

Le Chiffon Rouge

Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge

Une fleur couleur de sang

Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge

Lève-toi car il est temps

Allons droit devant vers la lumière

En montrant le poing et en serrant les dents

Nous réveillerons la terre entière

Et demain nos matins chanteront

Compagnon de colère compagnon de combat

Toi que l'on faisait taire toi qui ne comptais pas

Tu vas pouvoir enfin le porter

Le chiffon rouge de la liberté

Car le monde sera ce que tu le feras

Plein d'amour de justice et de joie

Accroche à ton cœur un morceau de chiffon rouge

Une fleur couleur de sang

Si tu veux vraiment que ça change et que ça bouge

Lève-toi car il est temps

Tu crevais de faim dans ta misère

Tu vendais tes bras pour un morceau de pain

Mais ne crains plus rien le jour se lève

Et Il fera bon vivre demain

Compagnon de colère compagnon de combat

Toi que l'on faisait taire toi qui ne comptais pas

Tu vas pouvoir enfin le porter

Le chiffon rouge de la liberté

Car le monde sera ce que tu le feras

Plein d'amour de justice et de joie

Paroles : M. VIDALIN; Musique : M. FUGAIN

Le temps des cerises

Paroles : Jean-Baptiste Clément - Musique : Antoine Renard 1867

Quand nous chanterons le temps des cerises Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête Les belles auront la folie en tête Et les amoureux du soleil au coeur Quand nous chanterons le temps des cerises Sifflera bien mieux le merle moqueur Mais il est bien court le temps des cerises Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant Des pendants d'oreilles Cerises d'amour aux robes pareilles Tombant sous la feuille en gouttes de sang Mais il est bien court le temps des cerises Pendants de corail qu'on cueille en rêvant Quand vous en serez au temps des cerises Si vous avez peur des chagrins d'amour Évitez les belles Moi qui ne crains pas les peines cruelles Je ne vivrai pas sans souffrir un jour Quand vous en serez au temps des cerises Vous aurez aussi des chagrins d'amour J'aimerai toujours le temps des cerises C'est de ce temps-là que je garde au coeur Une plaie ouverte Et dame fortune, en m'étant offerte Ne pourra jamais fermer ma douleur J'aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au coeur

La Marseillaise

Paroles et musique de Rouget de Lisle

Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé, (bis) Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Egorger vos fils et vos compagnes ! Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons ! Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) Français, pour nous, ah ! quel outrage Quels transports il doit exciter ! C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage ! Quoi ! des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis) Grand Dieu ! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées ! Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis) Tout est soldat pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre !

Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Epargnez ces tristes victimes, A regret s'armant contre nous. (bis) Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère !

Amour sacré de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (bis) Sous nos drapeaux que la victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire !

Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière Et la trace de leurs vertus (bis) Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre