Côté cour, Sarkozy lâche ses lieutenants Hortefeux, Besson, Morano... pour distiller la haine contre les immigrés, sans avoir l'air d'y toucher, dans un "débat" sur l'identité nationale génétiquement marqué du sceau de l'infamie et de la manipulation, par diversion, de l'opinion. Côté Jardins du Luxembourg et à l'Assemblée, il pousuit avec l'UMP le travail de sape des fondements républicains du pays. Prélude à la réforme territoriale, la suppression de la taxe profesionnelle adoptée par le Sénat après un simulacre de protestation de Raffarin, voudrait sonner le glas de la capacité des élus et des populations à résister et à intervenir, de manière autonome et libre, dans la détermination des choix d'une gestion qui soit démocratique, sociale et ancrée dans la satisfaction des besoins d'avenir de nos territoires.

Nous sommes aujourd'hui au pied du mur de l'argent totalitaire que Sarkozy et les siens bâtissent patiemment, méthodiquement au service du tout financier, contre les acquis et repères de civilisation de la Libération, et pour étouffer des solidarités républicaines remontant à la Révolution. Aujourd'hui, ce sont les départements qu'ils veulent faire disparaître et les communes dont ils veulent réduire les compétences à l'application de pansements sur les plaies vives que leur société capitalistes entretient au sel !

Les états occidentaux mènent une guerre aux peuples, se comportant en véritables prédateurs au service exclusif de la haute finance, pillant les richesses nationales cassant les services publics et creusant des déficits vertigineux. Les élus et les militants communistes ont beaucoup fait ces derniers temps pour mettre des pare-feu, organiser la résistance, par exemple contre la privatisation de la Poste. Notre projet ne se situe-t-il pas d'abord dans la résistance ? ! La taxe professionnelle, compensée un an seulement, va être supprimée pour une "contribution économique" des entreprises rabotée de 6 milliards d'euros, sous maîtrise de l'Etat.

Les impôts locaux vont ainsi connaître de nouvelles envolées après les élections régionales.

Cela n'empêchera pas l'assèchement rapide des capacités financières des communes et des communautés. La fin de la clause de compétence générale des collectivités territoriales, région et département, leur interdira d'intervenir en matière d'investissements culturels, sportifs, scolaires locaux, pendant que les élus communaux seront soumis à une obligation d'autofinancement de leurs projets d'investissements à hauteur minimum de 50% avant de très aléatoires subventions gouvernementales.

Autant dire qu'ils seront à la merci de l'Etat...

Nous ne sommes pas devins en disant que les conséquences engendrées par ces mesures s'annoncent dramatiques pour nos populations, les associations et le tissu économique déjà très dégradé de notre grande région. L'Etat met tout son poids dans cette attaque historique contre les fondements civilisateurs et démocratiques de l'identité nationale. Face à des enjeux d'une extraordinaire gravité, ne devrons-nous pas être à l'initiative d'une grande mobilisation des forces vives locales, en proposant partout, et en premier lieu, l'organisation de conseils municipaux extraordinaires largements ouverts à la population ?

Jean-Louis FOSSIER

Article paru sur le site de la Fédération du Pas-de-Calais du PCF