Le député Alain Bocquet, qui conduira la liste « l’Humain d’abord » aux élections de mars, a présenté, samedi, ses colistiers, qui rassemblent des profils politiques et syndicaux divers à gauche.

Le député Alain Bocquet, qui conduira la liste « l’Humain d’abord » aux élections de mars, a présenté, samedi, ses colistiers, qui rassemblent des profils politiques et syndicaux divers à gauche.

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« Il s’agit pour nous de voir large, de prendre en compte la diversité des âges, des engagements, des métiers, des savoirs qui créent dans le travail de tous les jours, la richesse de notre région. » Cet engagement d’une liste « grand-angle à gauche » pour le Nord-Pas-de-Calais, comme dit Alain Bocquet, le député communiste l’avait pris dès le 28 novembre 2009, à Douai, lors d’un meeting déclinant l’ambition des communistes pour les élections régionales. Le pari a été tenu. D’abord par la diversité politique des candidats. Pas moins de cinq formations sont officiellement représentées sur la liste « l’Humain d’abord  ! Une gauche combative, sociale, écologiste et citoyenne – Ensemble avec Alain Bocquet pour ma région », présentée, samedi, à la presse locale et nationale. Aux trois partis fondateurs du Front de gauche (PCF, Parti de gauche, Gauche unitaire) se sont joints les Alternatifs et la Gauche alternative.

Mais les sensibilités rassemblées autour d’Alain Bocquet vont bien au-delà de ces étiquettes. On trouve ainsi un vice-président sortant de la région issu des Verts, Michel Autes, qui a décidé de rejoindre cette liste sans renier ses convictions, car « on ne peut pas résoudre la question de l’écologie si on ne résout pas en même temps celle des inégalités », mais aussi des militants anticapitalistes, comme Karel Yon, responsable national du NPA, une ancienne élue LCR, Nicole Taquet-Leroy, et des élus de toutes sensibilités de gauche, comme André Lenquette, maire (divers gauche) de Beuvrages, ou Francis Berkmans, ancien maire d’Escautpont et « socialiste de cœur », vice-président de l’agglomération de la Porte du Hainaut…

Diversité d’engagement dans le mouvement social aussi, avec Valérie Pringuez en chef de file. Cette syndicaliste connue pour son animation de la lutte des salariées de Pimkie, propriété du groupe Mulliez, a accepté d’être deuxième sur « une liste unitaire contre un gouvernement qui laisse les patrons licencier même s’ils font des bénéfices ». Elle côtoie ainsi des candidats syndicalistes d’Arc International, de Sollac Dunkerque, de la Redoute, du papetier Arjowiggins, du BTP Duquesne ou de MCA Maubeuge, ainsi que des militants pacifistes, des droits de l’homme, de soutien aux sans-papiers… Une liste forte, enfin, de la variété des professions de ses membres « représentatifs du monde du travail qui lutte pour l’emploi », déclare Alain Bocquet  : ouvriers, médecins, cadres, enseignants, privés d’emploi, agents des services publics, artistes à l’instar de Franck Vandecasteele, du groupe Marcel et son orchestre, vingt-cinquième dans le Nord. « Nous sommes candidats à la direction de cette région », a annoncé sans détour Marc Dolez, député du Parti de gauche, troisième sur la liste du Nord, voyant dans la « diversité » et « l’unité » des courants et des personnalités rassemblées « une offre politique nouvelle susceptible de changer la donne au plan régional et national ».

"Sébastien Crépel'''

Article parue dans l'Humanité du 18 janvier 2010