vous invite à assister au dépôt de gerbe en hommage à Julien Hapiot, militant communiste et résistant né le 30 septembre 1913, fusillé à Arras le 13 septembre 1943

le samedi 27 septembre à 12h - au cimetière de Grenay

suivi d’un barbecue fraternel (inscription au 06.20.15.55.74) et d’un concours de pétanque à 15h

J.HAPIOT.jpg Le 13 septembre 1943 à 18h20, dans les fossés de la citadelle d'Arras, deux mineurs tombent sous les balles nazies: Henri ROBERT 51 ans et Julien HAPIOT 30 ans,

Avec Julien Hapiot disparaît l'une des grandes figures de la résistance dans le Nord – Pas-de-Calais.

Une vie courte mais d'une intensité extraordinaire. Enfant de l'assistance publique, à l'intelligence vive, dirigeant de la jeunesse communiste du Pas-de-Calais à l'époque du Front Populaire, combattant des brigades internationale en Espagne oŭ il est grièvement blessé, c'est déjà un militant très expérimenté quand éclate la guerre.

La direction fédérale du parti communiste est alors décapitée par la mobilisation.

Sur Julien Hapiot, réformé pour ses blessures repose tout le poids de la direction.

Après l'invasion on lui confie des postes parmi les plus importants: la création de l'organisation spéciale puis des francs tireurs partisans dans le Pas-de-Calais.

Après avoir participé activement à la grève de mai-juin 1941, il quitte la région pour participer à la direction de la jeunesse communiste et de ses groupes de combat.

Arrêté à Blois au printemps 1943 il est soumis à d'atroces tortures.

En juillet 1943 les allemands le ramenèrent dans la région pour le confronter à d'autres résistants.

Méprisant, Julien Hapiot expliqua aux nazis que la mort est plus douce que la trahison.

Sa dernière lutte sera son parti.

Texte de l'association mai-juin 1941 – année 1991
J.HAP.jpeg JULIEN HAPIOT

ancien combattant des Brigades Internationales d'Espagne ; grièvement blessé sur l'Ebre ; organisateur des F.T.P. de la région du Nord ; torturé par la gestapo et fusillé le 13 septembre 1943.

Extrait de sa lettre d'adieu du 27 août 1943

A quelques jours de mon exécution, je veux clamer une fois de plus mon amour du grand Parti Communiste. Je remercie tant celui-ci de m'avoir éclairé et donné les connaissances satisfaisantes pour me permettre d'être utile à mes concitoyens.

Grâce à lui, mon existence n'aura pas été inutile ; c'est pour moi une réelle satisfaction de savoir que depuis mon adhésion au grand Parti de Lénine-Staline, je n'ai ménagé aucun de mes efforts pour contribuer à l'abolition du régime capitaliste, générateur de guerres et de misères. Dans la lutte que mènent actuellement le peuple et la jeunesse de France, j'ai conscience d'avoir posé ma brique à l'édification d'une société nouvelle qui libérera socialement notre pays.

Oui je suis fier, quand je regarde en arrière, d'avoir suivi le chemin tracé par notre glorieux Parti. Et c'est ce passé que les tortionnaires de la police vichyssoise et les bourreaux de la gestapo m'ont proposé de trahir, comme si la mort n'était pas beaucoup plus douce que la trahison.

Si ces scélérats oppresseur n'ont pas craint de ma déclarer que les communistes sont les ennemis principaux, les tortures qu'ils m'ont infligés n'ont fait que renforcer ma conviction que les communistes sont les champions de la lutte libératrice. Si je n'ai pas la joie de voir la victoire finale qui est assuré, j'ai tout au moins la satisfaction d'assister aux brillants succès de l'Armée Rouge....

Tous les patriotes emprisonnés se demandent pourquoi les Anglo - Américains n'ont pas encore créé un véritable second front européen, mais chacun est certain que l'hitlérisme ne survira pas longtemps au fascisme italien. Pour ma part, j'affirme à nouveau mon admiration pour les combattants et les peuples de l'Union Soviétique...

Un brave camarade de Roeux, Robert Henri, a été condamné à mort ce matin pour avoir hébergé un courageux partisan. Son attitude est exemplaire ; je lui fais repasser les couplets de la marseillaise, car c'est au chant de nos aïeux que nous irons au poteau d'exécution... J.H.

Lettres de fusillés, Éditions FRANCE D'ABORD – 1946 préfacées par : Lucien SCHELER